Portrait d’une PME innovante

Depuis plus de dix ans, l’entreprise Lugaia fabrique des emballages innovants, utiles aux géants pharmaceutiques tels que Bayer, Novartis et Sandoz. Un portrait de cette PME innovante vient d’être publié par le « Walliser Bote » et met en lumière le succès de l’entreprise haut-valaisanne.

Fondée en 2006 par Viktor Schnyder, Lugaia a été soutenue dès ses débuts par la Fondation The Ark. Elle emploie aujourd’hui environ 40 personnes et son siège se trouve à Rarogne. Avec ses solutions d’emballage de protection pour les intermédiaires pharmaceutiques, elle opère sur un marché de niche. Auparavant, il n’était pas possible de remplir en toute sécurité des produits intermédiaires en poudre en circuit fermé. La société haut-valaisanne a résolu ce problème à l’aide de films sans fin. Elle utilise des pinces de fermeture brevetées, qui sont devenues un incontournable dans le domaine.

Bien qu’il existe aujourd’hui plusieurs concurrents sur le marché, Lugaia a su garder sa place. « Le label « Made in Switzerland » garantit la précision, la qualité et la fiabilité du produit », explique Michael Schweizer, directeur des ventes de l’entreprise. Chez Lugaia, les moyens de production sont développés et fabriqués directement à Rarogne. Ces systèmes sont hautement surveillés, l’espionnage industriel étant un enjeu important pour l’entreprise.

Répondre à des critères de qualité très stricts

Selon Michael Schweizer, le chiffre d’affaires de l’entreprise se compte en dizaines de millions de francs. Son taux de croissance est de l’ordre de 25 % par année. Récemment, une succursale de vente a été ouverte en Allemagne. Lugaia exporte aujourd’hui entre 60 et 70% de sa production. A l’avenir, l’entreprise souhaite également s’implanter en Asie et aux Etats-Unis. « Nous sommes déjà présents au Japon. En ce qui concerne le réseau de distribution aux Etats-Unis, nous n’en sommes qu’aux premiers balbutiements », explique Michael Schweizer. « Parallèlement, nous investissons massivement dans notre site de production de Rarogne. Une extension sera d’ailleurs réalisée cet été. »

« Chez Lugaia, tout est pensé pour répondre aux exigences de propreté », souligne Michael Schweizer. Les clients, notamment la Lonza, effectuent des audits jusqu’à 15 fois par année. Le plastique doit également répondre à des critères très stricts. Il ne vient pas de Chine, mais d’une chaîne de production de qualité en Europe. Avant la livraison, chaque pièce doit être contrôlée par les employés. Pour cette raison, l’automatisation n’est que partiellement possible chez Lugaia. De plus, les commandes sont très individuelles et ne peuvent donc être exécutées que dans une mesure limitée par la machine.